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En guise d'introduction...

L'étymologie du nom "Champlemy". Son « y » terminal est la preuve de son origine gallo romaine.


Les terminaisons en "is", "ix", "ay" et "y" indiquent la présence lointaine du suffixe gaulois « acum » ou « iacum », accolé à un nom propre latin.


Petit apperçu du phénomène en France avec cette carte. source : http://www.wikiwand.com/fr/Suffixe_-acum



Ce suffixe « acum » sert généralement à former des noms basés sur le nom de leur fondateur mais il se peut qu’il soit également utilisé sur des radicaux purement géographiques. Patronyme incertain pour Champlemy même si on peut admettre au départ la terminologie de « Campus Lemetii » ou « Champs appartenant à Lemettii », ce qui tendrait à contrecarrer quelque peu la théorie du « camp ou champ du milieu ». Alors Campus : camp romain ou champ cultivé ?

Les formes d’orthographe anciennes que l’on peut recenser à notre époque sont les suivantes : Vers l’an 600 : Campus Lemetii, vers l’an 850 : Camplemesii, en 1290 : Chamlemis, en 1433 : Champlemis. Parfois on trouve « Chalmis » puis plus récemment ( vers 1920 ) : « Champlémy » ( la déformation du patois donnant « Chand’my » )


En bref :

A l’origine, Champlemy c'est une propriété essentiellement religieuse, rattachée au diocèse d’Auxerre et parmi les premières paroisses de la contrée. Le premier propriétaire laïc fut Guillaume II d’Auxerre ( 1150-1231 ), puis s’en succèdent d’autres parmi lesquels Hugues de Tily, qui participa notamment à la fondation de Bourras l’Abbaye.

Au XIII e siècle, Champlemy se trouvait à l’intérieur de la puissante Baronnie de Donzy ( apparentée à la famille royale de France ) qui étendait son autorité sur 51 fiefs mais dépendait de la châtellenie de Chateauneuf Val de Bargis qui comptait alors 40 fiefs. Après la famille de Tily, la terre de Champlemy revint en 1364 à Margueritte de Fontenay, à qui l’on attribue le début de construction du château. En 1553, l’illustre famille De La Rivière succède aux de Tily. Entre 1590 et 1595, François de la Rivière fait notamment bâtir l’église actuelle.

Sous la période Révolutionnaire, la Convention Nationale* érigea Champlemy en Canton possédant sa justice de paix, son administration, ses foires et marchés extrêmement prisés dans la région. Il conserva ce titre jusqu’en 1801 où il fut rattaché au canton de Prémery.


Au niveau politique : pendant la phase, républicaine, une société populaire fut formée, composée entre autres de 12 membres élus qui en formaient le noyau. Comme un peu partout en France, les communes sont marquées ainsi d’élans patriotiques ponctuels, mais avec quelques effets bénéfiques comme la création d’un « grenier d’abondance pour venir à la détresse des plus nécessiteux ».


Beaucoup d’églises en France furent profanées à cette époque, celle de Champlemy n’y réchappe pas puisqu’elle subit les dégradations et les souillures des fanatiques révolutionnaires.



Champlemy est entièrement « cernée » par des forêt dont le bois contribua, en son temps, à chauffer Paris. Chaque habitant bénéficiait alors d’un « droit d’usage »** réglementé par des actes du XV e siècle et qui perdure encore aujourd’hui mais sous une autre forme : chaque année les parcelles de bois sont tirées au sort ( « affouages » ) et répartis entre tous les habitants qui en expriment le besoin.





* Convention nationale : Assemblée constituante qui gouverna la France à la suite de la Révolution, entre le 21 Septembre 1792 et le 26 Octobre 1795. Donna naissance à la Première République. ** Un droit de glanage.


Je vous laisse avec ces quelques images anciennes qui offrent un joli panorama de ce qu'était le village auparavant :


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