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Le Château de la Vénerie

Aujourd’hui remplacé par une clinique moderne, il fut construit entre 1863 et 1864 par le 5e marquis d'Osmond, Marie Eustache Rainulphe d’Osmond, dit « le Comte d’Osmond » (né à Paris en 1828 – mort à Paris en 1891). Ce personnage hors du commun fut, à défaut d’un grand militaire, un grand chasseur. Ecrivain, musicien, d’une grande culture, il fut aussi un fin politique et marqua la région de sa présence. Il épouse en premières noces Marie Joséphine Tardieu de Maleyssie dont il eût un fils, Eustache Conrad d'Osmond, avant de se marier à l'italienne Maria Theresa Edwige Geronima Roero di Cortanze qui lui donna une fille, Osmonde.

Le château proprement dit n’était pas sur le territoire de Champlemy mais sur celui de Saint Bonnot ; les Communs étaient sur la commune de Champlemy et les dépendances à Châteauneuf val de Bargis ; pourtant il est impossible de le passer sous silence tant il était lié à l’histoire des trois communes.

A l’origine, le « château » est un gros pavillon de chasse qui accueille les convives pour des véneries en forêt de Charnouveau, au bois des Garennes près Bellary mais aussi à Chamery : accolé à ce pavillon, une plus petite bâtisse appelée « petit château » contiguë à l'édifice était réservée aux servants de la chasse (palfreniers,veneurs….) et aux domestiques.

Le "Comte d'Osmond", ayant été privé d’un bras suite à un accident, ne peut embrasser une carrière militaire et devient un chasseur émérite. Les chasses à courre qu’il organise alors dans les forêts de Charnouveau et de Bellary sont réputées dans toute l’Europe.  Témoignage même de l'usage de ce domaine : son nom, "la Vénerie", un autre terme qui désigne la chasse à courre. Un peintre du genre animalier, Louis Robert HEYRAULT, élève de Paul Delaroche et de François-Edouard Picot, s’attache à la personne du compte et compose de nombreuses scènes de chasse ou il est le personnage central dont voici deux exemples : 

En 1878, la propriété est vendue au Baron Anne Joseph Georges Imbert de Balorre (Autun 1856 – Paris 1936) qui rase le « petit château » mais rénove et double la superficie du relai donnant ainsi naissance au « château de la Vénerie ». La tradition des chasses à courre se perpétue tandis qu'il fait aussi construire une chapelle qui sera démolie une première fois et reconstruite. Le Baron épouse en 1885 Jeanne Marie de Cassin de Kainlis dont il eut cinq enfants dont le Baron (puis Vicomte) Anne Louis Hubert (1890 – 1967), dernier occupant noble du château.

Vers 1960 le vicomte de Balorre vendit la propriété à Monsieur Boisson, patron de l’usine Lambiotte qui, après avoir exploité les bois le revendit en 1963 aux docteurs Valentin et Pugné qui le transformèrent en clinique médicale privée.

Le "château-clinique", répondant de moins en moins aux normes de sécurité, a été détruit en 1989 et un nouveau bâtiment fut construit comprenant 51 chambres individuelles : le Centre Médical de la Vénerie.

En juin 1999, le Centre Médical de la Vénerie fut racheté par M. Videgrain.

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