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La Ferrauderie

Il s'agit d'une mine de fer à ciel ouvert,un exemple typique et un témoignage de cette activité qui a marqué profondément toute la région.

Les Romains, tout d’abord portés sur l’emploi du bronze se moquaient des épées gauloises qui se tordaient au moindre choc. Toutefois, chaque puits fournissant un minerai de qualité différente, ils surent rapidement en tirer profit et ne négligèrent pas cette importante richesse lors de la conquête de la Gaule ; plusieurs fouilles ont permis de découvrir des vestiges qui prouvent l’utilisation du fer et donc son exploitation à l’époque gallo romaine.

Forges et fourneaux étaient donc bien souvent présents à proximité d’un lieu boisé et d’un point de rivière à fort débit qui permettaient le fonctionnement des machines à broyer le minerai et sa gangue : les bas fourneaux alimentés en énergie par du charbon de bois qu’il fallait d’abord fabriquer.

La Ferrauderie de Champlemy était située au bord du bras de la rivière Nièvre venant du château, en lisière de la forêt de Charnouveau ; le nom a subsisté et les ruines, encore existantes, sont facilement repérables à l’extrémité d’un étang privé artificiel alimenté par la rivière devenue réserve de chasse et de pêche.

On découvre très facilement les vestiges de la forge, des bas fourneaux et un imposant monticule de résidus de la traite du minerai d’où l’on peut extraire des « pierres stratifiées » de couleur verte résultantes de la combustion du minerai et de sa gangue de terre.

Les forges de la Chaussade, à Guérigny

Les puits pouvaient facilement atteindre 30 pieds de profondeur sur 3 ou 4 mètres de circonférence. La qualité du fer de la Ferrauderie était suffisamment bonne pour qu’il soit utilisé par les forges royales de la Chaussade et entrer notamment dans la fabrication d’énormes ancres marines.

La mine était exploitée en général par une famille et quelques saisonniers qui vivaient sur place et dont le chef était à la fois bûcheron, métallurgiste, maçon, mécanicien, cultivateur, etc. Elle a appartenu à Charles de Tourzel ( 1812 ) et sa production ne fut définitivement abandonnée qu’en 1906, alors que toutes les autres mines de la région avaient cessé leur activité depuis le second empire.

A proximité se trouvait la Bardinerie, qui se trouvait à l’autre extrémité de l’étang de la Ferrauderie. C’était l’endroit où l’on stockait les produits des forges, des mines, des moulins à grain, de la forêt et où les débardeurs chargeaient ces différents produits sur les chariots prévus à cet effet.

Bibliographie / Sitographie :

Jean-Claude Orville, En Nivernais, Un regard particulier sur notre petit bourg : Champlemy

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